Une entreprise de services financiers basée à Dubaï allègue une violation de contrat de leasing par Saudi Arabian Airlines au sujet de 50 avions Airbus. Le bailleur, Alif Segregated Portfolio Company, réclame au moins 460 millions de dollars d’impayés et de frais de maintenance.

Détails de l’allégation
L’allégation, enregistrée à la Haute Cour de Justice de Londres l’année dernière par l’entreprise de services financiers basée à Dubaï Alif Segregated Portfolio Company, affirme que son contrat de leasing avec Saudi Arabian Airlines (Saudia) a été rompu.
Selon Reuters, le plaignant réclame au moins 460 millions de dollars d’impayés et de frais de maintenance. Reuters rapporte également qu’Alif demande d’autres dommages et intérêts.
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Au centre de la réclamation, environ 50 avions Airbus annoncés par Airbus au Salon du Bourget de 2015. À l’époque, l’accord était considéré comme le plus gros accord concernant l’aviation obtenu via un financement islamique. L’accord en question, équivalant à un tiers de la flotte de Saudia, valait environ 8,2 milliards de dollars selon les prix de liste en 2015.
Plus précisément, la commande de 50 avions était composée de 30 Airbus A320neo et de 20 Airbus A330-300. Selon l’accord, c’est l’unité de gestion d’Alif, International Airfinance Corporation (IAFC), qui a acheté les avions. D’après CH-Aviation, IAFC est déclarée en tant qu’entreprise des Îles Caïmans mais est basée aux Émirats arabes unis. Saudia devait louer les avions à cette entité.
Toutefois, des documents nous montrent que selon Alif, Saudia n’a pas pu payer la location de base après avoir cherché à réduire ses paiements. Le plaignant affirme aussi que Saudia s’est livré à “des échanges de moteurs et de pièces non-autorisés et non-notifiés”.

“Nous sommes actuellement en discussion avec le bailleur pour résoudre nos différends contractuels. Nous espérons que le bon sens prévaudra,” – Porte-parole de Saudia via Reuters
En plus de la déclaration ci-dessus, la compagnie précise aussi que les procédures légales n’ont pas encore commencé.
Quelle sera la suite ?
Sans connaître les détails financiers, on ne peut pas savoir si l’allégation est correcte. Bien sûr, au vu de la situation et de la quantité d’argent en jeu, le plaignant a tout intérêt à être certain de ses allégations.
La menance d’une poursuite en justice et d’une bataille juridique est forcément fâcheuse, particulièrement en cette période. À en juger par la déclaration de Saudia aux médias (“actuellement en discussion pour résoudre nos différends contractuels”), on pense que la compagnie va essayer de résoudre cette histoire hors des tribunaux pour trouver un arrangement.
Au final, il va falloir attendre de voir ce qu’il se passe dans les semaines à venir.
Que pensez-vous de ce conflit ? Selon vous, comment cela va-t-il se finir ? Faites-nous part de votre avis dans les commentaires.